La transition écologique c’est maintenant !

Le COVID-19 nous a sérieusement secoué et demain pourrait être différent. Après avoir eu une pensée pour les victimes de ce virus, hélas prévisible à force de maltraiter les écosystèmes, il est certain que la fin du confinement ne signifie malheureusement pas la fin de la crise et de son lot de conséquences économiques.

Historique, cette période doit nous conduire à prendre nos responsabilités. Ne nous précipitons pas alors vers un retour dans ce monde d’avant ; celui des scénarios catastrophiques quant à l’impact global du dérèglement climatique, au développement insupportable des inégalités et aux choix économiques dramatiques qui ont conduit aux désinvestissements dans la préservation de notre biodiversité, dans les services de base aux populations et plus singulièrement celui de la santé.

Alors, une fois les mesures d’urgences sociales qui s’imposent prises , et au moment de choisir le modèle que l’argent public devra privilégier, nous invitons les politiques, les acteurs économiques et sociaux, les citoyens à répondre aux enjeux du monde d’aujourd’hui.

La fin d’une utopie.

Pour relancer la « machine », les Etats et l’Europe envisagent d’injecter des centaines de milliards d’euros pour retrouver le chemin de la croissance ; à savoir, reprendre l’exploitation de la nature et des ressources énergétiques fossiles, fabriquer ou faire fabriquer à l’autre bout du monde des tonnes de produits pas toujours utiles et polluants à terme, considérer la consommation de masse comme l’alpha et l’oméga de la vie des femmes et des hommes sur terre.

En ce qui concerne l’Europe, et la France plus précisément : les collectivités locales auront un rôle majeur à jouer puisqu’elles sont centrales dans la distribution des aides européennes. Quelles seront alors les activités dont elles favoriseront le développement, et celles dont elles accepteront qu’elles soient réduites ou amenées à disparaître ?

Un avenir résilient.

La crise actuelle impose en effet de repenser la hiérarchie des activités humaines : la relance doit être sélective et concerner en priorité les secteurs contribuant à coup sûr à une meilleure résilience sanitaire, écologique et sociale, tout en amorçant une transformation soutenable sur le long terme.

Outre la santé et les services à la personne, le développement des transports en commun et des modes de déplacement doux, la promotion d’une plus grande efficacité énergétique des biens et services, le recours aux énergies renouvelables électriques comme thermiques et l’agroécologie répondent de toute évidence aux enjeux de la résilience. Ils sont, de plus, structurellement porteurs de nombreux emplois sur l’ensemble des territoires et combattent la précarité des plus fragiles. Mettons-les en tête de la liste des secteurs à soutenir !

Nous sommes la solution.

Les quelques semaines de confinement nous ont montré qu’avec un minimum de moyens, on pouvait consommer moins, mieux et plus local, être plus solidaire avec ses voisins et ses proches, réduire ses déplacements tout en travaillant, être reconnaissant avec les « premiers de corvées », marcher, courir dans un espace urbain à l’air plus respirable, apprécier le « retour » du chant des oiseaux, etc…

Albert Einstein a dit : « On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui a généré le problème. »

Ainsi, si l’on veut construire des jours meilleurs, en proposant une société plus juste, plus équitable, plus sociale et protectrice, des personnes comme de la biodiversité, alors cela passera par l’engagement de femmes et d’hommes qui appréhendent le monde différemment de nos politiques actuels. Proposées par des scientifiques, des démarches associatives et citoyennes développées dans certaines collectivités où œuvrent des écologistes sont des solutions alternatives qui existent.

C’est pourquoi, en vue des prochaines échéances électorales, départementales et régionales , nous vous invitons à vous emparer de cet appel, à engager le débat et à nous rassembler pour une rapide transition vers le « monde d’après ».

Si nous ne commençons pas ici, à notre échelle, au sein de nos territoires, à contribuer ensemble à ce monde à venir : qui le fera pour nous ?