Le Comité National d’Éthique

Rappel : Dans les actuels Statuts d’EELV il a été décidé la création d’un Comité national d’éthique.

« ARTICLE 40

Comité national d’éthique

1 – Composition
Le Comité national d’éthique est composé de 6 personnes, pour moitié issues des instances du mouvement et pour moitié de personnalités qualifiées. Ses membres sont désignés selon les modalités définies au règlement intérieur.

2 – Mission
Le Comité national d’éthique veille, dans l’ensemble du mouvement, au respect de la cohérence entre les valeurs de l’écologie politique telles que portées par le mouvement et les actions engagées par les instances du mouvement ou par leurs responsables.

3 – Pouvoir
A l’exclusion des champs d’intervention du Conseil statutaire, il possède un droit d’audit et peut émettre un avis sur les actions des responsables du mouvement dans l’exercice de leur mandat, de toutes les instances du mouvement et personnes morales dépendant directement de lui.
Il dispense des avis qu’il transmet aux instances ou personnes concernées.

4 – Saisine
Le Comité national d’éthique peut être saisi par tout membre de Europe Ecologie – Les Verts dans les conditions fixées au règlement intérieur. Le Comité national d’éthique peut s’autosaisir d’une question à la demande d’au moins deux de ses membres.
Les instances dirigeantes du mouvement peuvent requérir l’avis du Comité national d’éthique. »

 

I – Quelles orientations pour le CNE ?

Elles découlent de la définition donnée dans les statuts :

• Conformément aux statuts, le CNE veille, dans l’ensemble du mouvement, au respect de la cohérence entre les valeurs de l’écologie politique, les actions et les pratiques engagées par les instances, les responsables et l’ensemble des adhérents.

• Le CNE est doté d’un droit d’audit et peut émettre des avis sur les actions engagées par les instances, responsables ou adhérents.

• Le CNE doit pouvoir être saisi par tous les membres d’EELV, adhérents et coopérateurs, par les responsables ou instances du mouvement.

• À l’occasion et si nécessaire, il peut entrer en relation avec d’autres instances du mouvement. Mais il constitue une autorité bien distincte, en particulier, du Conseil Statutaire.

• L’éthique ne relevant pas seulement de principes juridiques ou de règles de la moralité, le CNE inscrit son activité dans un horizon réflexif et critique.

• Dans le respect de la vie privée des personnes, et dans la mesure où il s’agit de considérations d’ordre général, ses avis ont un statut public et sont consultables par l’ensemble du mouvement.

 

II – Quelles missions pour le Comité ?

Le CNE est doté de cinq missions principales :

• l’observation attentives des pratiques.

• l’évaluation des pratiques estimées problématiques sur le plan éthique.

• la collecte des informations, doléances, suggestions et observations.

• l’intervention et le conseil.

• la constitution et la transmission d’une expérience critique et réflexive collective.

 

III – Modalités de fonctionnement

Les adhérents et coopérateurs doivent pouvoir contacter directement le CNE, par voie électronique, pour tout sujet en lien avec éthique et politique, éthique et pratiques politiques qu’ils estimeront pertinent.

Le CNE disposera sur le site internet d’EELV :
• d’un espace dédié accessible au public sur lequel figureront les noms de ses membres, assortis de quelques lignes de présentation, les orientations et missions ici présentées, et tous textes de réflexion résultant des travaux menés par le CNE, en lien avec notre mouvement.
• d’un espace dédié sur l’intranet qui donnera accès à une adresse électronique de contact. Y seront également affichés les liens avec les différents textes (statuts, règlement intérieur,
motions) précisant les missions du CNE, ainsi que les avis qu’il serait amené à rendre.
• au fur et à mesure de l’avancement du travail, les avis émis par le Comité seront publiés dans l’espace public du site, sous condition du respect des personnes et dans la mesure où il s’agit de questions d’ordre général.

Des heures salariées seront attribuées à l’exécution des différentes tâches permettant au CNE d’assurer pleinement sa mission. Il pourra s’agir de l’organisation matérielle de séminaires (réservation de salle, lancement d’invitations, diffusion de compte-rendu), de la mise à jour de l’espace dédié du site internet, de la réponse à certains courriers, sous l’autorité des membres du CNE.

Le CNE doit être différencié des autres instances d’EELV, en particulier du Conseil Statutaire et des commissions régionales de prévention et résolution des conflits.

Si le CNE est saisi de cas particuliers relevant de ces instances, il renverra automatiquement vers ces dernières. Il proposera éventuellement d’initier une réflexion plus large répondant à la problématique soulevée au travers de ces cas. Au cas où un problème serait soulevé au niveau national, il pourra être amené à intervenir en amont du conseil statutaire sur saisine d’instances nationales ou sur autosaisine.

Il revient au CNE de juger dans quelle mesure une demande qui lui serait adressée est, ou non, légitime. Le CNE se réserve la possibilité de prioriser les sujets sur lesquels il sera sollicité ou que l’actualité le conduira à en déterminer le caractère d’urgence.

Nb : L’essentiel de ces dispositions devra figurer au règlement intérieur d’EELV.

 

Membres « personnalités qualifiées »

Olivier ABEL. Professeur de philosophie éthique à la Faculté Protestante de Théologie de Paris depuis 1984, après avoir enseigné à Istanbul. Collaborateur à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et à la revue Esprit. Il a fondé et présidé de 1986 à 2000 la Commission d’éthique de la Fédération Protestante de France, et a été membre du Conseil National du Sida ainsi que du Comité National Consultatif d’Ethique. Président du Conseil du Fonds Ricœur. A publié entre autres Paul Ricœur, la promesse et la règle, Michalon, 1996. L’éthique interrogative, PUF, 2000. Le mariage a-t-il un avenir? Bayard 2005, et dirigé des ouvrages sur Milton, Bayle, et sur la juste mémoire. Il vient de publier un livre d’entretiens avec P.Ricoeur, J.Ellul, et J.Carbonnier. Son site présente ses principaux textes de critique écologique : http://olivierabel.fr.

 

 

Sandra LAUGIER. Professeure de philosophie à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, après avoir été professeure à l’université de Picardie Jules Verne (1998-2010). Son domaine de spécialisation est la philosophie contemporaine du langage ordinaire (Wittgenstein, Austin), et la philosophie morale.  Elle a traduit l’oeuvre de Stanley Cavell et contribué à développer plusieurs thématiques : l’éthique du care, le perfectionnisme moral,  la réflexion sur le rapport éthique-littérature, la vie ordinaire, et la culture populaire. Parmi ses derniers ouvrages : Ethique, littérature, vie humaine, PUF,  2006, Wittgenstein, les sens de l’usage, Vrin, 2009, Qu’est-ce que le care? (avec P. Molinier et P. Paperman), Payot, 2009, La voix et la vertu, variétés du perfectionnisme moral, PUF, 2010, Faut-il désobéir en démocratie ? (avec A. Ogien), La Découverte, 2010, et Tous vulnérables? Le care, les animaux, l’environnement, Payot, 2012.

 

 

Patrick Viveret.

Philosophe, essayiste altermondialiste (Wikipedia)

A également un doctorat de l’Institut d’études politiques de Paris.
A été chargé sous le gouvernement Jospin, par Guy Hascoët, d’une mission (2001-2004)visant à redéfinir les indicateurs de richesse. En a suivi un livre « Reconsidérer la richesse ».
A été conseiller référendaire à la Cour des Comptes.
Est chroniqueur à la revue Territoires, collabore régulièrement au Monde Diplomatique, est animateur de l’Observatoire de la décision publique.
Est à l’origine de la monnaie complémentaire SOL

Quelques thèmes à citer également :
conférence « La sobriété heureuse », 2009 pour l’Université de tous les savoirs
préface de « communication et pouvoir », sur les nouvelles formes de rapport au pouvoir.

 

Citations (choix perso, subjectif) :

« Plutôt que de se complaire dans les délices un peu pervers d’un militantisme sacrificiel, le temps est venu de placer la construction de la joie de vivre au cœur des projets alternatifs »
« J’ai besoin de la différence de l’autre, de sa divergence, pour me nourrir moi-même. »

(extrait d’un entretien dans « nouvelles clés »)