Le 17 octobre 2011
Il y a 50 ans, la police française a réprimé dans le sang une manifestation d’Algériens à Paris. Certains furent jetés dans la Seine, d’autres arrêtés et torturés, menant à un bilan (non officiel) de plusieurs centaines de morts.
Pour avoir manifesté pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris, des centaines d’Algériens perdirent la vie, tirés à vue, noyés, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police.
50 ans après, on ne connaît pas le nombre exact des victimes. 50 ans après, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans ce crime d’État.
Aujourd’hui, le 17 octobre 2011, les député-e-s EELV, Noël Mamère, Anny Poursinoff, Yves Cochet et François de Rugy déposent une proposition de loi sur le bureau de l’Assemblée nationale afin que soit enfin reconnu la responsabilité de la République française dans le massacre du 17 octobre 1961.
Reconnaître les crimes du 17 octobre 1961, c’est aussi contribuer à l’apaisement des plaies ouvertes par l’accumulation des discriminations, des contrôles d’identité transformés en chasse au faciès Si nous ne faisons pas toute la lumière sur les guerres coloniales et leur héritage, nous ajouterons aux injustices sociales le poids des discriminations mémorielles.
Les députés EELV